Illusions
J’ai presque rien alors mon déménagement ne va pas être très compliqué.
Illusion du presque rien … Du pas compliqué ... Et de la facilité du changement.
Plus je fais des cartons et plus il en reste. Les cartons s’empilent, les meubles se démontent et il en reste encore tellement. Je n’ai presque rien, mais c’est déjà beaucoup plus que les admirables nomades mongols qui remballent toutes leurs possessions en quelques heures. Dans un élan de courage je commence d’ailleurs la liste de mes possessions. Impossible, y’en a trop !
Pourtant j’essaye de faire avec moins pour plus depuis la découverte du livre sur l’art de la simplicité.
Première leçon du déménagement : je n’ai pas presque rien.
Une fois le matériel déplacé, il y a aussi le réaménagement du nouvel espace. Dans l’ancien home, après 10 ans d’occupation, j’avais tout ce qu’il fallait et même du surplus dans la cave. Et puis une fois dans le nouveau Home tout d’un coup il me manque tant de choses… alors même que j’ai eu tant de difficulté à emballer tout ce que j’ai. Il faut alors reprendre toutes les bases, réinvestir chaque pièce et réapprendre la patience avant que le rendu soit conforme à son l’idéal mental. Oui les meubles sont dépareillés et l’appartement ne ressemble pas à ceux des magazines.
Deuxième leçon du déménagement : je ne suis pas si détachée de mon cocon, ni des apparences.
Une fois le matériel déplacé et replacé avec plus ou moins de bonheur, il y a toutes ces habitudes à reprendre, ces évidences du croissant de dimanche matin ou de la petite course du soir et qu’il faut réapprendre. Où vais-je trouver mes légumes ? Et pour le pain, laquelle deviendra ma boulangerie ? Et le récup’ verre il est où ?
Troisième leçon du déménagement: je suis empêtrée dans mes habitudes
Et malgré tout cela, je suis heureuse d’avoir déménagée et reconnaissante à la vie pour ces petites leçons.